Vous dites comme tous les premiers de mois, « on est le un !! » à qui veut l’entendre. C’est la fois de trop pour Valérie, elle y réfléchira à deux fois lorsqu’il s’agira de vous offrir une place pour le spectacle des Chevaliers du Fiel, à Nancy. Pauvre de vous.
Éphémérides
Passez une bonne année en compagnie du Dossier Béton.
Juin
Calcinio, l’homme ordinateur vous présente sa facture d’utilisation pour l’année passée : « Boss, vous m’avez posé 4 questions l’année passée et cela a engendré une facture de 78 000 euros, payable en 8 fois au bureau des robots, à Troyes ». Il s’avère que ces 4 questions ont été « Calcinio, peux-tu me rappeler l’adresse du bureau des robots ? » car vous l’oubliez à chaque fois. Je vous laisse deviner la suite pour cette année.
« Je les ai eu gratis ». Voici votre seule défense face aux accusations de vol de fil dentaire dans la cabinet du docteur Hasikian, après son assassinat. Après ce tour de force, vous exécutez un surprenant salto arrière, avant de vous enfuir de la salle d’audience à pas de lémurien.
Tentaculo, le poulpe vengeur, a déposé un petit paquet devant votre porte hier matin. Comment savez-vous que c’est Tentaculo ? D’une part, vous avez passé toutes vos journées des trois dernières semaines à surveiller votre porte d’entrée et, d’autre part, le paquet contient bien ce que Tentaculo devait vous remettre : La Fabuleuse Ceinture d’Ivoire du colonel Don Fabio. Vous êtes donc désormais en possession de 3 des 4 reliques des sages de Neptune. La dernière, le Cartable de Seigle, est encore aux mains de l’effroyable milice japonaise d’Ozaka.
« Nous n’avons qu’une destinée ! », lance le premier cordée avant de se jeter dans le vide, entrainant avec lui toute votre expédition. En même temps, qu’espériez-vous à prendre votre guide chez « Guidos déglingos, la montagne en folie ! » ?
Malaise au diner de Miss Sebastiano, un des convives a attaqué le vacherin à mains nues. Votre sourire en coin en dit long sur votre culpabilité. Vous irez jusqu’à accuser le 3ème régiment d’infanterie de Bolivie, de passage en ville. Vous êtes content de vous ?
Les établissements Malako lancent un nouveau produit : le Fizz Fizz 700, « Le bonbon qui colle aux semelles, pas aux dents ! ». Vous pensez donc que c’est un produit destiné aux semelles. Quelle perspicacité, bravo.
Le voisinage pétitionne en faveur du droit d’abattre Youki, votre chien mangeur d’enfants. Durant cette campagne, le satané cabot gobe littéralement le petit Alexis, le premier né de la famille Riveau. C’en est trop. Entre vous et la famille du défunt, une dispute éclate, lorsque vous apercevez Gérard exécuter sa menace en brûlant vos hortensias avec un petit chalumeau. La justice vous demandera de régler ce différent à l’amiable, suite à une recrudescence des vols de Fiat Punto.
Vous n’avez qu’une hâte, en finir avec cette journée pour retrouver votre programme préféré, « Les tuiles de Marrakech » sur TV Coquelicot.
Votre stand au concours Lépine du meilleur inventeur est enfin installé. Votre invention ? Le plan de tomate musical. Allez-vous remporter le grand prix ? Suspens ! Petite précision, les tomates ne jouent de la musique qu’une fois transformées en coulis.
Vous avez enfin réussi à finir tous les cookies préparés par votre voisine, Madame X, pour vos fiançailles d’avec la Duchesse de Cacun, Alevia VII, la femme tronc aux tatouages de glaise. Vous pouvez enfin commencer la grande procession qui, au terme de trois mois de sacrifices divers et variés, vous élèvera au rang de Grand Frère de la Gravité et du Cosmos. Bientôt la libération.
La Lune s’écrase dans le Soleil dans un spectacle des plus époustouflant. Comme vous jouiez au nouveau Zelda VS Predator, vous n’avez rien vu.
Le Donjon du Sacrifice tourbillonne et rayonne comme pour appeler au pèlerinage de la transition vers les chambres d’éther, les fameux tabernacles de l’éternité. Vous approchant à maintenant moins de trente coudées de le première marche, vous reconnaissez… oui, c’est bien ça… cet air chic et entraînant reconnaissable entre mille… c’est Born to be Alive qui retentit. Vous levez les yeux au ciel et comprenez que le sage gardien des trois soupiraux d’émeraude s’en est allé sans attendre. Il est trop tard pour vous mais vous êtes heureux pour lui. Pour lui et pour Patrick Hernandez quant à cet hommage mérité.
Il est hors de question de vous prendre un prune cette fois ci. Alors je sais que c’est difficile, mais prenez un ticket de stationnement. Vous verrez, c’est la seule solution.
Maurice vous réveille pendant pendant votre sommeil, ce qui constitue une première et pertinente information. Bref, il décide selon toute vraisemblance de se soulager d’un tiraillant sujet, celui du choix de son prénom. « Félicien reviens !! », jargonnez-vous, consécutivement à ce cauchemar interminable où ce fameux Félicien semble douloureusement vouloir éloigner votre vie de la sienne. Mais lorsque Maurice soutient qu’il se sent « Davidune » au plus profond de lui, et qu’il se rendra ce même après midi au consulat pour faire état de cette fantaisie, vous ouvrez grand les yeux et bondissez de rage sur l’enfant trentenaire. « Pourquoi moi ? », rugissez-vous comme un sauvage avant de traverser le carreau et d’hurler « À dieu chimères ! Alésia me voilà !! ». Vous êtes donc Vercingétorix, et la nuit s’annonce encore longue.
Alors que vous traversez le cortège de la fête de musique, votre sang ne fait qu’un tour : « Fabio ! Toi ici ? Fous le camp ! ». Fabio prépare son attaque « Jambes Froides » qui à coup sûr lui fera perdre ses deux jambes mais avec laquelle il a 57% de chance de vous faire tomber dans les pommes. « AHHHHH », s’écrie-t-il alors qu’il s’effondre de douleur devant le sale coup de bêche que vous lui assenez en plein poumon. Mais il est trop tard, son attaque est arrivée à son but, vous vous évanouissez au beau milieu du discours du Maire.
Un bloc de polystyrène tombe de votre femme. « J’aurais juré l’avoir déballée en entier », songez-vous.
Ambrice, votre 4ème fils, ouvre un nouveau tube de dentifrice et le vide intégralement sur sa brosse à dents. « Je t’avais pourtant demandé de ne plus faire ça devant l’ambassadeur », lui hurlez-vous dessus. L’ambassadeur, ligoté dans la baignoire, laisse échapper un rire.
Vingt-quatre ans vous séparent désormais de votre première soirée au Palacio Club de Venise et vous ne vous en êtes toujours pas remis. Comme chaque année vous appelez votre pote de l’époque, Johnny Fat Fingers, et comme chaque année vous tombez sur son répondeur. « Il faut qu’on y retourne Johnny, je n’en peux plus ». Sept ans plus tard, vous apprendrez que Johnny y retournait en fait tous les ans. De rage, vous casserez vos chaises longues.
Votre barbe a poussé de 75cm dans la nuit. Votre rasoir étant en panne, vous l’arrangez pour former une fourche à la perpendiculaire de votre visage. Vous ferrez la blague du chariot élévateur toute la journée au boulot.
Le business plan est maintenant au point. Vous vendrez des canoës en sucre devant la boulangerie. Le comptable tire un peu la gueule mais décide quand même de vous suivre dans cette aventure inédite, moyennant cependant une rémunération mirobolante.
Vous faites escale sur une île fort accueillante. Vous vous asseyez à la terrasse d’un café mais ne voyez personne arriver pour vous servir. Lorsque qu’enfin vous apercevez un serveur, vous le hélez : « Eh oh, du schnock ? Bip bip ! Ça vient oui ? ». Votre diabolo menthe aura un goût très prononcé d’huile de vidange.
« Une torgnole que j’te foutrai en pleine tronche si tu recommences ! » n’est pas une chose à dire à l’homme qui a sauvé votre fille des griffes du maléfique Seigneur Kalfon.
Une étoile scintille plus que toutes autres dans le ciel ce soir. « Orion ! Tu es de retour ! », vous écriez-vous, agréablement surpris. Elle clignote par trois fois afin de vous signifier sa réponse. Vous regardez dans le grimoire des ages la signification de ces clignotements. « Les poireaux enflammés sont en route pour la Terre ». Vous démarrez la Punto et foncez acheter 500 000 cartouches explosives.
Le petit couteau que vous gardez planqué dans votre chaussette gauche vous sert enfin lorsque Henri, le voisin d’Olivia, tente de reprendre une des 300 brioches qu’elle lui a volé. Olivia vous remercie alors d’une manière assez sèche alors que vous espériez au moins obtenir une brioche en cadeau. Vous vous servez alors une seconde fois de votre précieux outil. Désormais toutes les brioches sont à vous.
Un optimisme sans faille fera de vous l’employé de l’heure, aujourd’hui entre 10h et 11h. Allez allez, encore quelques jours de dur labeur et vous l’aurez, cette médaille du meilleur agrafeur de l’immeuble.
La Ragebox Vegatron sort enfin !! 34 Gego pixel par seconde, et pas moins de 5000 hertz de mémoire tampon ! La console de jeux-vidéo de vos rêves ultimes ! Mais votre tatan ne vous autorise l’achat que d’un seul jeu. « La loose ! », vous lamentez-vous. En plus c’est elle qui choisit pour faire la surprise. Lorsque vous découvrirez la cartouche de « Zazou le Hibou », vous rédigerez une menace de mort sans équivoque à même le dosseret de son lit médicalisé. Elle succombera d’une crise de panique en quelques minutes à peine.
Vous allez casser la baraque aujourd’hui au boulot. Seul Kevin, le petit malin de l’informatique, le remarquera cependant.
Qui de vous ou de Julien le Dragon, se verra offrir un ticket pour le concert de Jonathan Cerrada, le prince du music hall ? Et bien c’est vous !! Pour une fois que la baraka vous sourit.
Ce soir c’est combat ! Dominique Remportio va tenter de lutter contre un rouleau compresseur lancé à plus de 150km/h. Confortablement installé en gradin, une digne pinte à la main, vous palpitez au rythme d’un rock énergique et populaire qui fait trembler l’arène. Les deux intrigants font maintenant leur entrée. Vous êtes littéralement soufflé par l’ambiance qui vient de prendre une dimension volcanique grâce à des effets pyrotechniques de choix. Dominique parade comme un lama puis se place, comme le règlement l’impose, au centre de la Guardian Arena. Traditionnellement, il est recommandé de faire silence lorsque l’engin se met en mouvement, ce qui est majoritairement respecté. Cependant, comme vous êtes possédé, vous rugissez un dernier slogans potache. Ceci ne manque pas de déconcentrer Remportio qui, levant son regard à la recherche du contrevenant, subira ce que l’on aime appeler dans le milieu, un « strike ». Vous vous sentant à peine responsable, vous participerez sans complexe à la farandole des demeurés.