Une tâche est apparue en pleine nuit au beau milieu de votre tout nouveau costard. Hum… « Dis-donc fumier, tu vas arrêter d’aller te servir dans le frigo la nuit ?!?! », hurlez-vous sur votre costard tout en le malmenant. Votre femme n’est pas dupe.
Éphémérides
Passez une bonne année en compagnie du Dossier Béton.
Mars
Balnéoman débarque en plein après-midi dans votre salon. « Vous avez gagné la balnéo de vos rêves ! », lance-t-il avec un engouement du tonnerre. « À une seule condition cependant », poursuit-il. « Vous devrez récupérer les 8 totems Incas avant la prochaine éclipse lunaire et les rapporter au S.A.V., rue Pierre Manvier, à Metz ». Votre femme vous pousse à accepter. Quelques semaines plus tard et quelques milliers d’euros engloutis, vous arrivez triomphant au guichet du S.A.V. : « Sans la garantie on ne peut rien faire monsieur », vous rétorque-t-on sèchement. De rage, vous jetez les précieuses reliques au sol où elles se brisent alors en mille morceaux, libérant ainsi l’esprit maléfique de Pierre Ménès, à l’accent congolais très prononcé. Il vous poursuivra pour le restant de vos jours en hurlant « C’est le match de l’année ! » au milieu de votre sommeil.
Le frigo est plein à craquer de pétards et vous avez le détonateur bien en main. Nadine va rentrer des courses d’un moment à l’autre. Voilà un anniversaire dont elle devrait se souvenir longtemps, la garce.
Votre frère, Jacques Mars et l’Antilope Masquée sont de retour en ville. Que nous préparent-ils ?
Planche man, l’autoproclamé « Seigneur de Damas », s’empiffre de risotto à la truffe de Bologne. Vous lui suggérez timidement de s’éponger le torse. Sur quoi il lâche sa fourchette et vous fusille du regard. Son silence vous paralyse si bien que vous peinez à terminer votre tarte au citron. Soudain, il vous reconnaît. Il était temps, vous êtes Jean-Louis Duffret, tout de même !
Votre timidité légendaire vous force à refuser les avances du Mega-Golem. Vous préférez plutôt vous réfugier dans vos jeux-vidéo, notamment celui où vous jouez un personnage qui séduit des golems, auquel vous jouerez des nuits durant.
« Vous avez été tiré au sort et remportez donc le panier garni ! » peut-on lire en grosses lettres sur le courrier que vous venez de recevoir de l’administration. « Rendez-vous dans nos bureaux, rue des Acacias, afin de retirer votre prix ». Vous vous y rendez le pas léger et l’humeur joyeuse mais, à peine arrivé, vous saisissez vite l’horreur de la situation : le panier est garni, certes, mais garni de boussoles en pâte d’amande. « NON MERCI ! » hurlez-vous en vous précipitant dehors. Cinq jours plus tard, vous reviendrez en douce taguer « System philo ! » sur le mur d’enceinte de l’établissement, vous assurant ainsi qu’ils ont bien saisi le message.
L’alarme anti-cyclopes retentit après six ans d’un silence absolu. « À la Zoum Zoum Mobile ! », vous exclamez-vous au beau milieu du repas de famille. Vous actionnez le levier caché dans un livre de la bibliothèque et vous élancez dans le passage vers votre repaire secret, sous la maison. Votre famille n’aura de vos nouvelles que trois mois plus tard, lors du journal télévisé annonçant la mort du chanteur Frédo Rivolier, où on vous apercevra parmi les badauds aux abords de l’église portant une pancarte « Frédo 1984, la tournée des vainqueurs ».
Le chef du groupe « Optimisation des flux « établit son diagnostic. La troisième diapositive à peine parcourue, vous rêvassez comme on en a maintenant l’habitude. Après trente minutes d’une présentation très fournie, le responsable vous exprime son inquiétude quant au pain qu’il y a sur la planche et qu’harmoniser les systèmes de suivis n’est pas une mince affaire. Des mots très professionnels sont catapultés dans toutes les directions. Comme « pérenne », « problématique » ou encore le redouté « mindset ». Englouti dans vos lointaines pensées , vous ricanez comme un dauphin.
Vous mangez sept omelettes au jambon de Douvres au petit déjeuner. À midi, évitez de prendre un dessert, il pourrait vous rester sur l’estomac.
Votre doublure cinéma vous vole votre chien et vous fait incarcérer pour détention illégale d’un tuyau de marque « Hitler Gardening ». À votre sortie de prison, quatre mois plus tard, vous élaborerez un plan machiavélique avec la doublure cinéma de votre chien afin de recouvrer votre honneur. Vous aurez finalement votre nom (mal orthographié) sur le Hollywood Boulevard deux ans plus tard. On pourra y lire « Micrel Videochef ##^ », en lettres dorées à l’or fin.
Les bougies sur le gâteau, vous insérez le disque laser d’Enrico Macias pour chauffer un peu Geneviève. Lorsque vous ouvrez son paquet, vous découvrez avec surprise une magnifique boite de tabac à chiquer. Dans le mille ! Comme chaque année.
Une position de mannequin cercueil se libère à Limoges. Vous remplacerez le mort dans le cercueil à la cérémonie de l’enterrement lorsque le corps n’est pas présentable. On vous maquille juste un peu et vous avez le droit de choisir un accessoire. Ni une, ni deux, vous lancez un « Good luck Jean-Pierre ! » et bondissez hors de votre bureau, tout en jetant au visage de votre patron la lettre de démission savamment préparée le lendemain même de votre embauche. À votre première affectation, la famille sera décontenancée (et c’est peu de le dire) de vous voir sortir du cercueil avant la fin de la cérémonie, affublé de votre Stetson de cowboy, afin d’aller aux toilettes.
Natalie, la fille un peu loufoque de l’école primaire, revient vivre dans votre quartier. Vous êtes content de voir qu’après les dures années qu’elle a vécue, elle a enfin une vie stable. Ça et un marteau-piqueur qu’elle utilise nuit et jour dans sa chambre.
Voilà six mois que vous éduquez votre chameau à démonter et remonter un Famas en moins d’un quart d’heure. L’occasion aujourd’hui vous est donnée d’en faire démonstration à vos copains narquois pendant l’apéro. L’alpaga s’exécute comme un maître.
Le journal télévisé de 20h du 16 mars 1987 l’avait annoncé tel quel : « Dans 33 ans, il neigera jusqu’en Bolivie ». Le journal du jour annonce une tempête de neige au Guatemala et des soldes sur le beurre demi-sel.
La calculette que vous utilisez régulièrement pour vos petites affaires a disparu. « Éliane, tu n’aurais pas vu Jacques Stewart ? », lancez-vous au hasard des couloirs (c’est ainsi que vous appelez votre calculette). « Heuuuu, noooonn, heuuu, non non non » vous répond maladroitement Éliane, ou Jacques Sterwarto, comme vous la surnommez auprès de Jacques Stewartier et Jacques Stewartongue, vos collègues de bureau. Vous décidez d’aller voir Jacques Stewartoque, le comptable… Bon, n’allez-vous donc pas arrêter de donner ces surnoms débiles ?
Votre entraînement avec le maître Khin Kaï s’achève aujourd’hui. Onze semaines à transporter des sauts d’eau dans la forêt puis cogner sur des briques en terre cuite le cul sur des braises de bambou. Vous constatez avec horreur que le rouleau scellé qui vous est remis par le serviteur Shin Pei ne contient absolument pas le serment des disciples, mais une facture ! Une putain de facture qui tombe du ciel et qui confirme du même coup que le stand « Devenez un samouraï ! » à la grande foire de Clermont-Ferrand était un attrape nigaud comme il s’en fait peu.
Vous vous habillez n’importe comment aujourd’hui, dans l’espoir peut-être que quelqu’un va vous casser la gueule, qui sait ?
Vous avez fait 224h de tourniquet en une semaine. Vous ne pensez pas que vous avez quelque chose de plus important à faire, hum ? Comme, je ne sais pas moi, débarrasser le sous-sol de la horde de criquets qui terrorise votre famille ?
Jupiter brille de mille feux, Jack Lang est sur le point de péter les plombs. Vous vous approchez de lui et lui susurrez ces quelques paroles à l’oreille : « Plus que trois jours Jack, trois ». Trois jours plus tard, Jupiter revient à sa luminosité initiale mais on peut désormais lire en grosses lettre à sa surface « Fuerza Italia ! ». « C’était donc ça !! », s’écrie Jack Lang, « Tous à la tour des Sentinelles, suivez-moi ! ». Arrivés au poste d’observation, Jack sort son fusil et vide trois chargeurs en direction de Jupiter. « Salauds ! Ordures ! », hurle-t-il à tue-tête. Ce n’est que huit heures plus tard et l’intervention de 18 gendarmes tués que la folie se terminera. Le cercueil de Jack Lang sera catapulté vers Jupiter.
Vous laissez pourrir un épis de maïs dans votre évier déjà bien fourni. Après trois jours à peine, un troène de 29 mètres a poussé comme par enchantement, transperçant le gros-œuvre sans aucune peine.
Vous avez choisi votre matière préférée pour cette année, ce sera le cuivre. Vous porterez donc des slips en cuivre, utiliserez des coton-tiges en cuivre, porterez de très fantasques sandalettes de cuivre. Qui sait, peut-être choisirez-vous le mercure l’année prochaine, qu’on en finisse une bonne fois pour toutes.
Lorie, la célèbre chanteuse des années 90, n’arrive toujours pas à se défaire de cette mycose des pieds qu’elle se traîne depuis que Ghislain, son petit copain de 3ème, l’a emmenée à la piscine de son grand-oncle Jérôme. Cette nouvelle vous ébranle au plus profond de vous-même. Vous vous engagez donc dans la légion étrangère afin, selon vous, de « Venger la mémoire de Cécile, la paraplégique de Saint-Alban ». De retour de votre aventure, vous tombez sur l’autobiographie de Lorie à l’aéroport que vous vous empressez d’acheter. On peut y lire ceci : « Je regrette d’avoir menti à propos de mes mycoses », répété sur 400 pages. Vous laissez échapper un « Vipère… » et jetez le livre dans un réacteur de Boeing 747.
En pleine partie de Street Fighter 2, vous larguez une caisse retentissante. Le public qui suit votre vie depuis les gradins applaudira durant deux bonnes minutes.
Azérovia, la planète des inventeurs du chewing-gum au pastis, vous contacte via WhatsApp pour un entretien d’embauche. À peine le message lu, un rayon inter-dimensionnel vous téléporte sur leur planète afin de commencer à travailler. Et oui, sur leur planète, le simple fait de lire le message confirme votre embauche immédiate. Vous voilà donc Ultime Vérificateur sur une chaine de production de stylos à l’effigie de Run-DMC, la principale production de la planète.
Vous vous décidez enfin à sortir le linge de la machine. Stupeur ! Il n’y a qu’un morceau de papier à l’intérieur. Il y est écrit : « Ne te retourne pas car je vais t’assommer, signé Guy Carlier ». Vous pensez à haute voix : « Tiens, il existe encore ce ringard ? ». Le coup vous tombe sur la tête dans la seconde qui suit. Vous vous réveillerez le lendemain avec l’étrange sensation qu’on vous a léché les bras toute la nuit.
Le colonel vous convoque dans son bureau pour établir la vérité à propos de la sombre affaire Favier. Rappel des faits : 300 kilts destinés à la grande parade gay du régiment sont retrouvés lardés de coups de couteau la veille de la représentation. Vous obtenez 200 euros ainsi qu’un sifflet Spiderman pour mener l’enquête. Le criminel est rapidement identifié, il s’agit d’Alphonso Ferron, le plâtrier au chapeau de clown. Il déclarera avoir agi sur les ordres de la mafia finlandaise. Le colonel étouffera l’affaire. Vous pourrez quand même garder le sifflet.
La discothèque a fermé ses portes depuis une heure et vous êtes encore déchaîné sur le parking. Pas un gazier n’est en état de conduire quoi que ce soit. Pour autant vous entreprenez de démarrer la Xantia. Vous ne faites pas 200 mètres que la gendarmerie avorte votre traversée vous indiquant, je cite, que « Le feu avant-gauche est réglé un peu haut Martine ! » et que « C’est le jour de chance des vétérans de Compiègne ». C’est là que vous constatez que l’officier tient à peine debout. « Vous en tenez une au moins aussi bonne que la mienne monsieur l’agent ! », articulez-vous avec une effrayante approximation. « Ramenez-moi avec vous Martine je vous en supplie », sanglote-t-il sans espoir.
Une famille de serpent réussira à convaincre votre femme que vous la trompez avec Édouard, le bison avec une cicatrice en forme de paquet de lessive. Vous sombrerez dans l’alcoolisme le plus vil.
Panique dans la résidence : votre porte d’entrée a été vandalisée par deux chimpanzés. Ils ont essayé de crocheter la serrure avec des croûtons de pains. Premier témoin de ce drame incongru, madame Machado, s’est évanouie.