L’extase du mois de janvier disparaît brusquement à 00h01. Vous vous réveillez en sursaut, tremblant de tout votre corps et suant comme jamais. « Il faut que je m’achète une lampe disco », songez-vous.

Énorme tempête de neige à Saint-Gatien !! La partie de chasse va sombrer dans l’eau de vie. Pensez à décharger le fusil cette fois-ci.

Le journal télévisé du 20h anime le repas comme chaque soir. Les miettes de pain sautillent au rythme de vos protestations de bistrot quand soudain, la nouvelle tombe : le DAFALGAN n’est plus remboursé ! « À la capitale ! », aboyez-vous, brandissant la bannière des croisés de Chypre.

La photocopieuse tombe enfin en panne. Votre femme pousse le plus long soupir de soulagement du comté. Cela faisait en effet trois ans que vous photocopiez votre visage nuit et jour.

Vous jouez au Monopoly toute la journée.

Karine, la femme du patron, semble vous faire des avances depuis maintenant trois semaines de manière plus ou moins discrète. Que faire ? C’est décidé, vous vous précipitez aux toilettes du boulot, vous déshabillez entièrement et, nu comme un ver, vous précipitez vers le bureau du patron : « Je vous défie, Jacques ! Trois donnes aux fléchettes ! Le vainqueur repart avec Karine ! ». Les actionnaires sont pétrifiés. Devant tant de stress, votre taux de cholestérol pulvérise le plafond, vous mourrez quatre jours plus tard. Karine sur votre lit d’hôpital vous susurrera ces quelques mots à l’oreille : « Je porte ton enfant ». Victoire.

Vous retrouvez un vieux téléphone portable au fond d’un carton d’un de vos précédents déménagements. Surprise, oh surprise, il est encore allumé et un appel est toujours en cours. Vous hasardez un « Hello ? » dans le combiné. Après quelques secondes, une réponse arrive : « André ? André, c’est toi ? Peux-tu m’apporter mes lunettes ? ». Ahhhh c’est mamie ! Voila pourquoi elle parlait toute seule depuis le déménagement.

Mr Caliente vous a préparé un très bon gâteau. Ne lui parlez pas de vos faiblesses concernant la drogue, il serait tellement déçu. Contentez-vous de défiler comme vous savez le faire puis, lorsqu’il sera retourné pour choisir la note qu’il vous attribuera, avouez-lui que vous avez un petit copain. C’est le bon moment.

Un poids lourd a pris « un peu large », désintégré la boîte aux lettres et terminé sa course dans l’arbrisseau. Vous sortez en peignoir et hurlez après le contrevenant, sans toute fois l’apercevoir. On penserait d’ailleurs que vous vous adressez directement au camion. Soudain, la bâche s’ouvre et éclate sous vos yeux un féerique show de Drag Queens qui vous aspergent de cotillons en reprenant « I will survive » dans un anglais apocalyptique. Puis, elles achèvent cet effrayant spectacle en montant une pyramide humaine avec une grossièreté sans pareil. En état de choc, vous subirez 40 jours d’ITT et ne répondrez qu’au nom de « Tina Turner ».

L’inspecteur est là, vous ne pouvez plus reculer. Qu’allez-vous faire ? Sortir votre calibre 38 et tirer sur la foule ? Enfin avouer votre homosexualité et acheter ce poster de Steevy en string ficelle ?

La visite chez le docteur Regeot ne s’est pas bien passée. Lorsque le soir venu Véronique découvrira l’absence de vos patches, vous lui expliquerez qu’il n’est pas né celui qui vous traiterait à nouveau de manouche. Dans ce contexte menaçant, elle s’abstiendra de vous questionner davantage.

Les boulistes vous ont repéré, ne faites pas de faux pas.

Changement de programme. Plus personne n’ira à Bingo Splash. Et oui, comme tout le monde, vous n’aviez pas prévu que les Woods iraient en demi-finale.

Si tôt dans l’année, et déjà tous les bons vœux jetés aux abimes devant ce courrier de l’Armée de terre. Bon. Techniquement ils vous ont retrouvé. Mais reste à savoir si c’est pas une publicité pour aller casser du bicot, ce sur quoi Ô jamais vous n’auriez craché. C’est bien d’ailleurs ce qui vous pousse à découvrir l’objet de la dépêche. Bien tenté camarade ! Mais vous déménagerez lâchement dans la nuit.

Aujourd’hui votre voix portera bien plus loin que d’habitude. À vrai dire, elle sera tellement puissante que les journaux chinois en feront leurs gros titres.

L’Écosse perd votre pari et doit donc vous restituer les six pierres de cobalt qui vous permettront de devenir champion d’équarrissage de bœuf pour la septième année consécutive.

Vous portez un superbe peignoir. Ce serait mieux s’il n’était pas tâché du sang de vos voisins mais bon, on fait comme on peut.

Plus une trace de neige dehors, enfin ! Allez-vous cependant arrêter de tournoyer pendant des heures avec le chasse-neige ?

Vous entamez une grève des jongles suite à l’élection d’André Félix à la présidence du club sport boules de Rivoux-les-Pierres. La planète s’arrête de tourner. André est contraint de démissionner.

Vous ne reconnaissez plus le drapeau ni votre hymne national. Votre sang ne fait qu’un tour. Vous vous rendez à toute berzingue sur les toits pour y hurler des appels peu glorieux au ralliement.

Le chapiteau enfin installé, vous hurlerez « ALLEZ ALLEZ ALLEZ ALLEZ !!!! » sur votre fils toute l’après-midi alors qu’il tournera seul en rond sur sa mini-moto.

L’incident de la Saint-Sylvestre avec Étienne ne vous a pas suffit, vous décrochez votre téléphone et appelez toute sa famille afin de lui dire toute la haine que vous avez pour les salsifis

La grenadine parfaitement dosée, le plein de carburant dans le Range. Quelque chose me dit qu’une bonne étoile veille enfin sur vous.

Le Comte et la Comtesse sont en ville. Votre graffiti ne passera pas inaperçu.

Après vingt bonnes minutes à flâner dans les rayons de l’Hyperconzum, vous et votre aplomb de légende, traversez le portique de la sortie sans achats, les poches bourrées de pâte à modeler. Vous vous éclaterez comme un petit bossu toute l’après midi.

Votre détestation des brocolis atteint maintenant le stade de haine. Peut-être faudrait-il cesser d’en manger ? Cela devrait gommer une grande part du problème.

Vous êtes à la veille d’un journée d’angoisse. Demain, ne dites rien. Laissez venir…

Vous avez réuni les treize cobras d’acier des collines de Tyberia. Une singularité spatio-temporelle permet de libérer la dame de feu qui disparaît sans se retourner ! La poussière retombée et le nuage de cristal dissout, vous grognassez : « Et merci, c’est pour les lièvres ? »

Autobotus, l’automate que vous construisez depuis maintenant trois ans émet son premier son : « À l’aiiide, tuez-moi, je n’en peux plus… ». Un petit coup de tournevis sur le synthétiseur vocal et le voilà à nouveau muet. Vous pouvez reprendre vos travaux.