Éphémérides

Passez une bonne année en compagnie du Dossier Béton.

Décembre

1

Fabrice, le sexologue aux yeux amande repère une formidable occasion. Pas de bol, ça tombe sur vous. Bien décidé à ne pas lui vendre votre « Tondeuse Supra », vous lui annoncez un prix de 80 milliards d’euros. Il se présente alors à votre domicile avec la somme, comptant. Vous commencez par tirer des coups en l’air pour le faire fuir mais il persévère. Vous lui décochez alors une balle en pleine tête. « Ah ! Prends ça, démon de l’occasion !! ». Il se relève sans peine. Vos multiples fuites à l’étranger n’y changeront rien, vous êtes fait.

2

Votre jambe de bois commence à vous démanger rudement. Vous décidez de l’emmener pour analyse au grand laboratoire international du CERN. Là, vous la positionnez au milieu de l’accélérateur de particules en la calant à l’aide de vieux journaux puis vous lancez l’incroyable machine. Bien.

Sur les vidéos de surveillance, on pourra vous voir tenter d’échapper maladroitement à une dizaine de gardes. Les pertes pour l’humanité sont colossales.

3

Il serait peut-être temps de déboucher l’évier non ? Il déborde de klaxons.

4

Fatigué par trois jours d’une marche incessante en direction du « Temple aux 5 Momies », vous établissez votre camp près d’une vieille fabrique de shampooings. Votre « Destin Mystique » ne fera pas long feu une fois découverte la « Cachette aux Mille Échantillons », véritable trésor de shampooing, qui rendra votre chevelue incandescente.

5

4 grenades à incendie, 1 fusil auto-mitrailleur, et pas moins de 5000 munitions à pointes explosives. Vous êtes ma foi pas trop rassurant lorsque vous vous rendez chez Tante Jacqueline, quelques subtils instants avant le début de son feuilleton favori, « Santoro au pays des soixante-huitards ». La porte cède assez rapidement, il n’est plus maintenant question que de temps. « Je vais te pulvériser grande pouffiasse de merde ! », hurlez-vous dans le hall d’entrée. « Tu crèveras dans un bain de viande farci au plomb ! Et ton seul cri sera celui des grumeaux qui crépiterons sous la chaleur des flammes ! », annoncez-vous délicatement. Mais… Seulement, voilà. Santoro le sportif sort soudainement du poste téléviseur, enfile ses patins à glace et scande un courageux « Ha haaa ! ». Il s’accroche alors à l’énorme lustre, qu’il fait balancer d’avant en arrière en repliant une jambe sur l’autre, comme pour apporter une certaine élégance à ce qui semble être une prise d’élan vers le hublot, qu’il manquera magistralement, pour regagner, après une poignée de pirouettes parfaitement exécutées, douloureusement le parquet. Dans son immobile souffrance, ses derniers mots furent : « Mais… Mais comment… ? ».

6

La tringle des rideaux de la chambre de Batman se décroche à nouveau, dans un fracas incroyable. « Oh putain, pas encore ce sac à vin », pensez-vous à haute voix. En pénétrant dans son « antre », le spectacle qui se déroule devant vos yeux est ahurissant. Il est là, couché au sol, entièrement nu, à se masturber frénétiquement, comme le premier petit porc venu, tout en se regardant un bon vieux film de Charlie Chaplin. « Allez, allez, on se calme », lui glissez-vous dans le creux de l’oreille. Il se lève alors et révèle l’épaisse couche de crasse dans laquelle il baignait. « Me voila encore parti pour tout passer au jet d’eau », soupirez-vous.

7

Technico, le chevalier des parcs auto est finalement arrêté après trois ans d’une course poursuite sans merci avec Graltez-Caldon, le policier franco-mexicain de Juan-les-Pins. Retour sur les faits : alors qu’il s’apprêtait à dévorer une succulente polenta aux morilles, Technicoco accepte l’invitation d’un mystérieux Dr. Froncta, diplômé de Madrid. L’objet de l’invitation : décider où poser la petite fontaine grenouille du docteur. Ahhh Technico, tu es tombé bien bêtement, espèce de bourricot.

8

« Haaaa ! Ce putain de 8 décembre. Excusez-moi mais il faut que j’aille vomir. Nicole !!! Nicole Bordel !!! Ha… Nicole te voilà ma petite… Sois gentille, prépare-moi une bonne tisane j’ai besoin de me reposer… »

9

Première fois que vous avez une érection de votre vie. Eh bé, à bientôt 43 ans, il était temps. Malheureusement, votre corps a décidé de fêter ça en rattrapant tout le temps perdu. Ce n’est que 7 ans plus tard que l’excitation redescend enfin. Wouf ! Quelle aventure ! Enfin… Ça valait le coup de perdre votre emploi de mannequin maillot de bain.

10

Cette année, on ne vous y reprendra pas ! Vos cadeaux vous les avez déjà bien en tête, vous ne passerez pas pour le furieux radin comme chaque année. Ah ! Ça ils vont voir ! De sacrés cadeaux qu’ils vont avoir la tante, Frédo, et le petit Albert. Un bon coup de pied dans les parties pour chacun !

11

Le bac à sable recommence tout doucement à être fréquenté. Votre incarcération sonne la cloche d’un nouveau départ pour les enfants du quartier qui, nous le savons bien, ne payent cependant rien pour attendre.

12

Vous parvenez enfin, au terme d’une décennie d’échecs, à monter dans le bon car ET, dans le bon sens !! Connaitrez-vous enfin le visage de votre enfant, qui soufflera bientôt sa dixième bougie ?

13

« Il est temps de partager notre butin : les Aubergines Sataniques de Mozart ». Ainsi s’exprima le  capitaine de l’expédition quelques secondes avant qu’il ne fut pulvérisé par le souffle cosmique libéré à l’ouverture du coffre.

À mesure que les brumes du coffre se dissipaient, la silhouette de Daphti Le Terrible apparut. « Qui a osé souiller mon délice de trésor ?!?! », s’écria-t-il alors. « Moi, Jean-Paulos Del Fonta », annonça alors une voix au loin. Nom de Dieu ! On l’avait oublié celui-là… « Mais si je vous ai convoqué, oh votre terreur, c’est plutôt pour vous parler de ma candidature au poste de président du club de Golf de la Baule ».

L’air était tendu et la bataille menaçait d’éclater à tout instant. Il poursuivit : « Voulez-vous… être sur mes affiches de campagne ?????? ». Daphti pleura de joie.

14

Vous ne pouvez plus attendre le réveillon de noël. Dommage, on y était presque. Vous enfilez votre déguisement de Batman, et vous en allez faire un petit tour de moto. Au détour d’un petit bistrot, et de quelques verres de trop, vous chantez à toute voix « C’est noël les Amis !! », en boucle sur la place du théâtre, à plat ventre sur votre engin qui tourne en rond jusqu’à la fin du réservoir. Vous succomberez dans les eaux, quelques heures plus tard, dans le plus grand anonymat.

15

« J’embraserai tous les chaudrons !!! ». « Calme-toi donc », vous répond votre femme, « Nous n’allons qu’au restaurant ».

16

Étienne, le pousse-au-crime du quartier vous convainc à nouveau de pousser madame Duvallier dans les escaliers. C’est la septième fois en cinq jours… Vous avez 48 ans, il serait peut-être temps de mettre un terme à ces enfantillages…

17

Si Jean-Luc pouvait vous voir, il serait fier de vous. Il a en effet rejoint les cieux deux jours avant que vous ne terminiez votre projet commun : la « Citadelle aux Pigeons Morts ». 768m de pigeons morts, entassés et agglomérés à la super glu.

18

Le choc est terrible. Hubert, Marie-Christine, Thomas… Tout le monde vous le fait remarquer. Pourquoi ? Oui, pourquoi ? Pourquoi a-t-il fallu que vous apportiez la robe ensanglantée de tante Jacqueline au mariage de Killian Briulier, le magnifique prestidigitateur aux pouvoirs infinis. Pourquoi a-t-il fallu que vous lui rappeliez ainsi la prochaine survenue de la semaine de soldes à l’hyper du coin ?

19

Faudra pas vous plaindre, Émilien et vous, la prochaine fois que votre cave sera inondée. On vous prévient à chaque fois au moins 3h à l’avance.

20

Vous hurlez de douleur lorsqu’un passant s’approche de vous pour vous demander l’heure. Bien décidé à ne pas se faire avoir par ce vil subterfuge, il insiste alors lourdement et reste à vos côtés en vous secouant menu. Après deux heures de ce cirque incessant, il s’éloigne enfin. Vous vous relevez, triomphant.

21

Pourquoi avez-vous passé l’aspirateur toute la nuit ? Votre femme ne le saura probablement jamais.

22

Horreur au réveil : le sapin a été furieusement massacré cette nuit. Il est de plus recouvert d’excréments et de vomi. Votre femme tombe raide dans les pommes. Vous en profitez pour baisser votre bénar une fois de plus et lui chiez sur les mollets. Vous vous enfuyiez en virevoltant de la maison. « Ahhh que les fêtes de Noël sont plaisantes cette année ! », songez-vous.

23

La clinique Saint-Louis est catégorique, votre fils sera dépendant à la cocaïne dès sa naissance. Bizarre, cela fait des mois que vous n’avez pas consulté la clinique, vous et votre femme. La semaine suivante, vos voisins recevront une lettre leurs apprenant qu’ils ont tous les deux la lèpre depuis 16 ans et demi, lettre signée par un certain H.K., de la clinique Saint-Louis. Votre enquête ne vous mènera qu’à un certain Hubert Klondashe, grand gardien des trésors enfouis, 5 rue de Saint-Louis, à deux pas de la clinique. Le fanfaron avait en fait déterré un stock entier de papier à en-tête. 5 ans plus tard, votre fils naît avec la dite dépendance. « Vous ne m’épargnerez donc jamais, maudits aïeuls !!! », vous écriez-vous, enragé comme jamais.

24

Reprise des cours à l’académie supérieure des clowns. Vous êtes le premier dans la file d’attente. Simple rappel comme ça, en passant : votre famille vous a tourné le dos il y a de cela 12 ans à cause de ce genre de conneries. Il serait peut-être temps de réagir ? Hein ? Non ?

25

C’est enfin le nouvel an. La Reine des Gambas saisit le dernier flambeau et illumine le grand carrousel afin de consulter les oracles de l’océan. En désamorçant les calebasses de la trinité, vous exécutez une grossière erreur de protocole en éternuant dans votre t-shirt. C’est idiot, vous perdez automatiquement le statut de « Reine Gambas ». Vous tenterez, bien en vain, de vous refaire un nom lors de la procession dite « De la Feuille de Sauge ».

26

Alors que vous revêtez votre costume de Superman pour aller chercher le pain, comme tous les lendemains de Noël, le doute monte en vous. Était-ce plutôt un costume de Batman ? Ce doute se terminera deux jours plus tard lorsque Tata Fafa vous appellera par erreur pour confirmer son rendez-vous chez le coiffeur. « Encore une année de fichue », songerez-vous plus tard…

27

Après deux heures d’accélérations d’avant en arrière, vous devez vous rendre à l’évidence : votre voiture est bel est bien embourbée. Vous vous résignez alors à appeler à l’aide. Hum… Oui, vous avez récemment nettoyé vos contacts… Il ne reste que votre fils et un mec rencontré sur le Paris-Nice. Vous tentez d’appeler votre fils : « Allo, oui… Heuuu… Je voudrais me débarrasser du buffet et des justificatifs. », bredouillez-vous. Bon… Deuxième numéro : « Allo ?? Cornecha ?? Tu ne m’as jamais appelé, fumier de poltron dégueulasse ! ». Succès, il débarquera dans le quart-d’heure.

28

« Jacques a dit : Verse le porridge par terre ! ». Après cette invective d’un des journalistes de l’assemblée, le Pape s’exécuta.

29

Gladys Tennedier, l’impératrice aux 23 perruques de paille atteint, avec son cortège, le sommet du Mont Dantel d’où, le saurons-nous que bien trop tard, elle s’élance pour son ultime descente à ski afin d’illuminer la grande clairière aux 15000 lampions.

30

Complètement étouffé par votre orgueil, vous refusez de souffler les bougies. Encore une situation à laquelle personne ne s’attendait.

31

Vous roulez tranquillement en direction de chez les Stevensons pour célébrer ce jour incontournable du Méga Sabbat. Sur la grande nationale qui rejoint Saint-Tanieux et Rives-Mandarzier, vous prend la brusque idée de baisser le carreau et de prendre une grande bouffée d’air glacé, chose que vous vous interdisez habituellement. Votre femme vous demande : « Vas-tu cesser ? Les enfants vont prendre les diarrhées avec ce grand froid ! ». « Oui ! C’est le grand frisson de Noël ! Joyeux Noël les enfants !!! », déclarez-vous avec émotion avant d’enfoncer volontairement le break à travers le platane du col Saint-Didier. L’aventure s’arrête ici. Que les Dieux vous maudissent à jamais.

< Novembre