Glose et Déglose, en rimes et en rythme
Un bouquin écrit par Les Inspirés du Mont-Blanc
Prix : 116,50€
Longueurs et Largeurs
Patins rejoignant leur écrin
De Raoul Vendier
« Hors de mon chemin »
Aboierez-vous, le regard grave
Pour remettre de vos mains
Les patins à la cave
Que brille l’honneur de votre belle maman
La sainte marâtre
De vous dégauchir le flanc
Avec son dentier de nacre
Ode à mes aïeuls
De Christine Malavier
Éreinté, épuisé, lessivé
Par une semaine entière de Super Nintendo
Le roi du grand palais a décidé
De mettre une balle dans le dos
De toute sa garde rapprochée
Puis de se remettre aux dominos
Tagué en église
De Fabrice Antoine2022
Au mat des bovidés en herbes
Tu prends ton envol sous l’éclair de la jouvence
Mais quand les grêles nous frappent la vérité au visage
J’entends la kyrielle de la dévastation, chanter ton nom
Parchemin pour voyage aux confins du cosmos
De Laurent Delvaut
Attendus comme les résultats du Loto
Et vénérés tels de grands sportifs
Jacques Toubon et son risotto
Débarquent enfin chez « Coiffs & Tiffs »
Toutes les rombières ici présentes
Dévoreront le précieux met
Puis, de retour dans la salle polyvalente
Largueront d’énormes pets
Que n’ai-je pas fait ?
De Arthur Chambord, clochard millionnaire
Expulsé des Restos du Cœur
Pour avoir vomi sur le beurre
Renvoyé du Secours Populaire
Pour leurs avoir servi ma sauce aux glaires
Emmaüs, n’en parlons pas
J’ai souillé tous leurs matelas
Me voici, moi le grand héros
Le roi des clodos !
Troisième jet
De Francis Cox
Au mois des renaissants que je peine à contempler
Je luis pour la meute mais je prie sous ma jupe
Sans prétendre atteindre le divin, par son autel de privilèges
Je consulte ci-devant les anges, au banquet foisonnant, le tunnel des animaux
Aventure, aventure…
De Gérard
Par delà les frontières du Paradis
Je chante l’antienne du Morbihan
Et, par dessus l’écho d’argent
Je tire un boulet dans la gueule du serpent
Pensée imprécise et gloriole ostentatoire.
Galaxy Culture
Tant de mots pour tant peu dire…
Hebdo Juliette
La plume indigne enfin de retour pour nous faire sentir coupables de crimes que l’on a pas commis.
Les Cahiers Roses du Renard Taquin
Rapides et fielleux
Qu’un serpent
Me morde au genou
Si un jour, je revends
L’autographe de Sydney Govou
À tous ces vil-trimards
Qui chantent l’amour en dollars
Je donne ma fille Martha
Pour que la rente soit
Un producteur
Va venir vous voir
Vous, pauvre acteur
De VHS de trottoir
En Lada
Comme en Ferrari
Il dévala
Les pentes du Paradis
S’en allant recueillir les haricots
Ricky et ses deux charlots
Meurent dans les roseaux
Ils transpiraient comme le Soleil
Si bien qu’en arrivant au Ciel
La pluie tomba sur Créteil
Un merveilleux nain-nègre
Bossu mais téméraire
M’a fait intégrer la pègre
Afin d’assassiner le maire
Dans mon cœur entre la flèche
Pour une nuit à Marrakech
Mais ce n’était pas prévu
Je l’aurais préférée dans le cul
Étonné par le perroquet
Et son éleveur, Jean-Marc Rivoire
Je prépare un crochet
A leurs balancer en pleine poire
Attaqué par les bisons
Jacob et son armée de frelons
N’aura, comme échappatoire
Que de se jeter dans la baignoire
Quatre ans passés sous un préau
J’ai découvert la soif et la faim, et le temps
Deux heure de trop devant les Oréos
Je les efface littéralement du monde physique à la seule force de mon intestin plus robuste que l’acier et plus fort que l’océan
Interpellé par l’autochtone
Alors que je cueille ses pommes
Je lui balance, sans vergogne
Que c’est le droit de glanage, bonhomme !
Prenant tout son élan
Le gymnaste, toujours au taquet
S’élança vers le auvent
Et fini sa course, dans le bosquet
Protecteur des monstres du ciel
Je pleure la déesse de la pluie
Et regarde disparaître son étoile
Et récite les lois de l’archipel des Comores
Porté par le vent
J’entame la chansonnette
Amoureux cependant
De Noël le Graet
On le raconte à Bordeaux
Que le pauvre imbécile
Nous apportait de l’eau
Quand on demandait de l’huile
Je rencontre trois pédés
Ils me courent après
Je me transforme en crapaud
Et je change de sexe par la même occasion
Le fabuleux koala
De madame Christine
Déambula, tel le lama
Autour la piscine
Reprends
Et reconnais
Du beurre
Réunionnais
Une moule
Dans un bocal
Une boule
Dans un local
Fier comme un chausse-pieds
L’arc-en-ciel nous chante
« Regardez dans l’évier ! »
« Mourir la feuille de menthe »
Seul contre la voiture
M’en allais bientôt voir
Et de mon coup très sûr
Quel goût a le trottoir
En Afrique
Comme en Antarctique
Y’a pas de fric
Ni de briques
Moi, rentrant du marché
Lui, tombant dans le puits
La bonne heure a sonné
Du rendez-vous des incapables
L’Atlantide, cité merveilleuse
Où l’invention formidable
De la pelleteuse
A entraîné la fin des étables
Au large de Mexico
Dessus ou bien dans l’eau
Dedans le grand bateau
Le rhum bat le tempo
Un cercueil de rimes, une littérature à vous déchausser les chicots.
Journal du syndicat des cheminots de Loire-Atlantique
Le tombeau de la littérature française vous ouvre enfin ses portes ; le caveau des poètes déchus, sur vous, s’effondre.
Athlètes Mag
La déchetterie de la langue française a lâché son dernier rot.
Millionnaire Hebdo